La Vendée, un terrain de jeux à ciel ouvert pour la création
Alors que le MASC, le Musée d’Art Moderne et Contemporain de l’Abbaye Sainte-Croix les Sables d’Olonne, conserve la plus importante collection publique consacrée à l’artiste (plus de cent cinquante œuvres et quelque cinq cents lettres), nous souhaitons évoquer son travail et sa créativité à travers ce post.
Tout d’abord, Gaston Chaissac est né en 1910 et est originaire d’Avallon, en Bourgogne. Il découvre l’art à Paris en 1937 grâce aux deux artistes Jeanne Josnick-Kloss et Otto Freundlich (des peintres fondateurs de l’abstraction et du constructivisme) qui l’encouragent à peindre. Il pose les bases de son style artistique dès la fin des années 30. Il arriva en Vendée en 1942 et va y vivre jusqu’à la fin de sa vie en 1946. Après une première partie « nomade » où il a pu rencontrer des hommes de lettres et divers artistes, il décide de rejoindre sa femme en Vendée, à Boulogne (proche de La Roche-Sur-Yon). Désigné comme marginal, il lui est difficile de s’intégrer dans le bocage. Pourtant, il ne cherche pas à s’isoler. Inventeur de la « peinture rustique moderne », il observe le quotidien des paysans ordinaires, les chemins, les chantiers ou les décharges et en fait son terrain de jeux.
Avec son petit côté « Picasso », Gaston Chaissac nous offre des tableaux, des sculptures, riches en informations, en couleurs et en techniques. Un véritable « crush » pour nos équipes VESTA. De l’art brut, moderne, qui a toute sa place dans notre société d’aujourd’hui. Adepte du renouvellement des formes et des techniques, il a su évoluer pour ne pas stagner. Des dessins-dentelles, en passant par les personnages, puis les objets de récupération, l’abstraction ou encore les dentelles, Gaston Chaissac nous inspire à aller plus loin, à jouer avec les formes et les couleurs, les matières et les matériaux.